femme travailleuse
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Le travail pour la femme, selon le code de la famille

La Constitution de la République Démocratique du Congo reconnaît le travail comme un droit et un devoir sacrés pour chaque Congolais. Cette disposition concerne aussi bien l’homme que la femme, mais les particularités se situent dans la plupart de cas lorsqu’on évoque le travail de la femme.

Découvrons aujourd’hui ce que prévoit le code de la famille congolais par rapport aux activités professionnelles de la femme. S’il faut le rappeler, la gent féminine n’a pas souvent les mêmes considérations et chances que celle masculine, un peu partout, que ce soit dans la tradition ou dans la religion.

La femme une ancienne incapable 

Jusqu’en juillet 2016, la famille était régie par une loi datant de 1987. Cet ancien code de la famille plaçait beaucoup de limites à la femme entre autres dans l’exercice du travail. A son Article 448 le code de la famille de 1987 dispose : La femme doit obtenir l’autorisation de son mari pour tous les actes juridiques dans lesquels elle s’oblige à une prestation qu’elle doit effectuer en personne. Par conséquent, étant donné que le travail est un acte juridique, la femme ne devrait pas l’exercer sans pour autant avoir l’autorisation préalable de son mari. Au risque de poser un acte illégal.

A la lumière de l’article 215 alinéa 2 : La capacité de la femme mariée trouve certaines limites conformément à la présente loi. On peut comprendre clairement que la femme était incapable au même niveau que les mineurs; les majeurs aliénés interdits; les majeurs faibles d’esprit, prodigues, affaiblis par l’âge ou infirmes placés sous curatelle.Cette loi avait une connotation discriminatoire ou sexiste à l’égard des femmes. Elle ne faisait qu’accentuer la conception selon laquelle les hommes sont supérieurs aux femmes.

Un pas vers l’émancipation

En 2016, le Code de la famille de 1987 a été modifié et complété par la loi n° 16/008 du 15 juillet 2016 près de trente ans après sa promulgation. Cette nouvelle loi comporte quelques innovations, il y a des améliorations sur l’exercice du droit de travail de la femme mariée. La femme qui était ancienne déclarée incapable ne l’est plus. L’article 448 qui disposait sur l’autorisation maritale est devenu : Les époux doivent s’accorder pour tous les actes juridiques dans lesquels ils s’obligent à une prestation qu’ils doivent effectuer. La démarche de ces modifications est de rendre concrètement l’homme et femme égaux devant la loi.

Ainsi, donc la femme peut exercer pleinement son droit de travailler sans entraves légales, mais le problème se situe maintenant au niveau du mari « chef du ménage ». Il y a de ces hommes qui n’acceptent pas que leurs conjointes travaillent pour des raisons personnelles ou à cause des stéréotypes sur les femmes exerçant une activité professionnelle. A l’heure actuelle, il est difficile de dire que la femme est arrivée à une émancipation totale; elle est toujours sous le joug de son conjoint. Mais ces innovations sont déjà un pas vers la bonne direction et témoignent de la bonne volonté du législateur sur le droit de la femme.

 

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