Grossesse: santé mentale menacée; vous pouvez beneficier d’un avortement sécurisé

Dans de nombreux pays du monde y compris le nôtre, l’avortement a été pendant longtemps considéré comme un crime. Aujourd’hui, la perception semble de plus en plus évoluer. Au congo Kinshasa par exemple, si l’acte est encore sévèrement puni dans le code pénal. Il est des situations dans lesquelles il est toléré suivant le Protocole de Maputo. C’est notamment  lorsqu’une femme tombe dans la dépression à la suite d’une grossesse.

Voici en effet près de 3 décennies depuis que la RDC traverse une période sombre de son histoire. Guerres, violences, déplacements forcés et autres maux ont élu domicile au pays. Et ce n’est pas tout. Le viol étant utilisé constamment comme arme de guerre, de nombreuses jeunes filles et femmes sont ainsi violées et se retrouvent ainsi le plus souvent enceintes de leurs bourreaux. une situation qui affecte leur mental.

Le pouvoir économique peut affecter la santé mentale de la femme

La pauvreté est aussi l’autre facteur visiblement à la base de la détérioration de la santé mentale des femmes en particulier. Pour des raisons économiques, de nombreuses familles vivent dans une promiscuité accrue. Cela favorise les relations intimes incestueuses, lesquelles aboutissent souvent à des grossesses non voulues. Quoi de plus logique que de voir celle qui porte la grossesse d’un cousin, d’un oncle, ou d’un autre membre de la famille être affectée mentalement.

Pour rappel, la santé mentale est déterminée par un ensemble complexe de pressions et de vulnérabilités d’ordre individuel, social et structurel.

Porter de jugement de valeurs peut affecter la santé mentale de l’autre

Au-delà des guerres et de la pauvreté, le jugement des autres peut affecter mentalement l’autre. Cela a été hélas  le cas de Brigitte, une jeune femme active dans la vie professionnelle. Mère de 4 enfants, dont le dernier n’avait que 5 mois, elle s’est retrouvée enceinte sans le vouloir. Pour échapper aux préjugés, elle a résolu de se faire avorter de manière clandestine. Malheureusement, Brigitte est décédée d’une hémorragie et a laissé derrière ses enfants encore en âge scolaire.

Pourtant, selon l’article 14 du Protocole de Maputo, la santé mentale d’une femme est l’une des raisons pour bénéficier d’un avortement sécurisé. Il est évident que dans le cas de Brigitte, celle-ci a mentalement été affectée à cause de sa dernière grossesse. Bien informée, elle se serait rendue dans un hôpital approprié pour un avortement sécurisé.

Cet article a été publié dans le cadre du projet Makoki Ya Mwasi, avec l’appui technique de Ipas. #MobaliYaSolo

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