[#BotaNaBwanya]Une grossesse très tôt, quels en sont les risques ? 

Les grossesses précoces sont très dangereuses aussi bien pour la mère que pour l’enfant.

Les complications liées à la grossesse trop tôt soit avant l’âge de 20 ans constituent la deuxième cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde selon certaines études.

S’il y en a qui échappent à ce destin fatidique, nombreuses d’entre elles s’en sortent avec de graves séquelles. C’est le cas de Marthe Bembinde (nom d’emprunt).

Il faut une maturité biologique suffisante pour supporter la grossesse

Âgée de 17 ans, cette jeune fille est déjà mère d’un enfant.

Lors de son accouchement, témoignent ses parents, elle a présenté une fistule vésico-génitale entrainant ainsi l’invalidité pour la vie,

Interrogée à ce propos, le docteur Abety explique que cela est le résultat de l’immaturité des organes sexuels de Marthe.

En effet, les jeunes adolescentes, soutient-elle, n’ont pas de maturité biologique suffisante pour supporter l’effort imposé par une grossesse, leurs os du bassin ne sont pas bien formés.

En dehors d’une mort précoce ou d’une invalidité à vie, les grossesses précoces peuvent donner lieu, toujours au plan sanitaire, à un accouchement difficile ou un avortement provoqué.

Déscolarisation et marginalisation, deux maux à craindre

Sur le plan sociétal, ajoute Maître Honoré, avocat près la cour de Mbandaka, il y a à craindre pour la jeune fille entre autres la marginalisation, la déscolarisation. C’est contre quoi, il s’insurge d’ailleurs. Car estime-t-il, les droits d’une femme doivent être respectés pour ce qui est de la scolarisation, qu’elle tombe précocement ou pas enceinte. La société n’a pas non plus le droit de regarder, de rejeter une femme au motif qu’elle est tombée enceinte tôt.

Prévenir les grossesses précoces

Qu’à cela ne tienne, il est important selon l’OMS d’appliquer les recommandations suivantes : augmenter l’utilisation de la contraception chez les adolescentes qui risquent de tomber enceintes sans le vouloir, réduire le nombre de rapports sexuels forcés chez les adolescentes ; et prévenir les conséquences négatives en matière de santé reproductive.

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