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Jeunes filles célibataires : tomber enceinte n’est pas une honte !

Depuis la nuit des temps, les stéréotypes négatifs que véhiculent notre société sur les jeunes mères célibataires se perpétuent. Pourtant, il n’y a vraiment aucune honte à avoir lorsqu’on est une femme seule et que l’on tombe enceinte !

Célibataire et enceinte ne rime pas avec prostitution

C’est un mythe assez répandu chez nous au Congo, également véhiculé par la Bible. Celui que toute jeune fille célibataire qui tombe enceinte est une prostituée. Laissez-moi vous dire que tomber enceinte pendant que l’on vit encore sous le toit parental n’a aucune relation avec les mœurs de la concernée, même si la société cherche coûte que coûte assoir cette version injuste. Les familles devraient au contraire soutenir les jeunes femmes pendant cette étape de la vie afin de permettre à la future maman d’assumer ses responsabilités de jeune mère tout en poursuivant ses rêves de jeune fille, notamment les études et le travail.

Chaque jeune femme a un avenir

Une jeune fille qui tombe enceinte peut penser que tout est vraiment fini. Qu’elle n’aura plus d’avenir ou bien plus de temps pour poursuivre ses études ou démarrer une carrière professionnelle. Détrompez-vous chères soeurs :  la grossesse, l’accouchement et le sevrage ne vous prendront que 3 ans, tout au plus. Et comme rien n’est jamais trop tard ce n’est pas donc la peine de déprimer ou de se culpabiliser :  le mieux  est de rester forte, d’assumer et de persévérer. Puis de reprendre sa course avec motivation et courage.

La grossesse n’est pas une erreur

Suzana était en 5eme des humanités quand elle a appris qu’elle était enceinte, à l’âge de 17 ans.
«  J’ai su camoufler ma grossesse et passer les examens de fins d’année sans attirer aucun soupçon. J’ai cessé les études mais l’année suivante j’ai repris et j’ai eu mon diplôme haut la main », explique-t-elle. Et d’ajouter :  « Il m’a fallu beaucoup de courage et de détermination : aujourd’hui mon fils a 3 ans et moi je poursuis mes études universitaires ».

Celles qui choisissent d’avorter

Pour certaines, la grossesse peut toutefois générer du stress et même une dépression dans certaines situations particulières. Elle peut aussi installer la stigmatisation ainsi que la division sociale. Surtout lorsqu’elle découle d’un acte de viol, d’agression ou d’inceste. Dans ces cas particuliers, la victime a le plein droit de recourir à l’avortement médicalisé. Dans les autres cas, si une fille décide de procéder à l’avortement clandestin, cela reste considéré comme un crime, puni par la loi congolaise.

Quoiqu’il en soit, n’oubliez pas que la grossesse est une situation qui ne doit jamais générer une stigmatisation des  femmes. Il faut se défaire des préjugés toxiques et briser les myhtes néfastes !

 

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