Un VraiMobali respecte les coutumes, mais seulement les positives
Depuis la mondialisation, nous sommes face à plusieurs interrogations sur nos coutumes, notre culture. Il est vrai que beaucoup de choses qui paraissaient normales il y a dix ans, ne le sont plus du tout aujourd’hui. Des questions sur la place de l’homme et celle de la femme dans la société sont revenues interroger le passé.
On pense que prendre ce qui est mondiale c’est perdre son originalité, moi je pense par contre qu’être un vrai homme, c’est ne garder que les coutumes positives ! Celles qui valorisent la femme, les enfants filles aussi ! Voici ce qui serait, pour moi, un #VraiMobali respectant les coutumes, mais seulement celles positives.
Aucune nourriture ne devrait être interdite à ma femme
Tout ce que je peux manger, ma femme le peut aussi ! Moi par exemple j’adore le gésier de poule. C’est, pour beaucoup, la partie la plus délicieuse d’une poule.
Et dans plusieurs coutumes, il est interdit aux femmes de le manger. J’observais très souvent ma mère quand elle faisait une poule à manger à la maison : le gésier était presque toujours donné à mon père, ou à un de ses fils, l’aîné de ceux qui sont présents. Elle le faisait sans calculer, pour elle, en toute innocence, c’était seulement la chose à faire.
Quand c’est à moi que c’était offert, je partageais toujours avec mes sœurs ou mes jeunes frères. En voyant mon comportement, cela a changé. Désormais, n’importe qui peut prendre le gésier. Il y a eu, lentement mais sûrement, une démocratisation du gésier chez nous.
J’ai appris que dans certaines coutumes, la femme ne devrait pas manger des œufs. Tout cela, je ne le considère pas. Ma femme, ma mère, ma sœur mange autant d’œufs qu’elle veut.
Mais, dans certaines coutumes, certaines nourritures sont interdites à la femme, quand elle est enceinte ou par exemple en période des règles.
C’est ainsi que le fromage ou du yaourt, c’est interdit pour une femme enceinte. Et scientifiquement cela a été prouvé. Dans certaines tribus, on interdit aux femmes enceintes de manger de la viande fumée ou de brousse.
Aujourd’hui, avec Ebola ou Covid-19, on est d’accord qu’il y a un vrai risque à manger des animaux sauvages. Cette coutume, je la garderais !
Parlant des œufs, s’ils ne sont pas bien cuits, cela peut être fatal à la femme enceinte. Donc c’est ici que peut-être la coutume serait appliquée.
Le chef de la famille ce n’est pas moi, c’est ma femme et moi
Même si dans nos lois on dit que l’homme est le chef du foyer, et que c’est cela que nos coutumes soutiennent, moi je pense qu’en réalité c’est le contraire qui est vrai. La femme est le pilier de nos familles, de nos foyers. Il suffit que maman aille en vacances quelques jours, pour que plus rien ne marche dans la maison. Mais d’autre part, je sais que la fierté et la responsabilité d’un homme c’est qu’il mette sa femme et ses enfants loin du besoin. Et donc, la famille est un effort commun. Comme l’a dit Koffi dans la chanson « Logique », si on veut maintenir homme comme chef de la famille, la femme est alors le commandant en chef !
Mes héritiers sont tous mes enfants, pas que les garçons
Qui héritera ? Nos coutumes veulent que ce soit le fils. Il peut être le dernier de la fratrie et toutes ses aînées sont des filles, c’est à lui qu’on léguera tout. Je suis contre cette vision des choses. Et les mentalités ont, heureusement, évolué depuis des années. Ma fille est autant héritière que mon fils. Ma fille ira dans la même école que mon fils. Ils auront les mêmes chances et les mêmes avantages.
La liste est longue, mais voilà… Pour mi, un vrai homme devrait faire ainsi : prendre le positif de nos coutumes et écarter le négatif.
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