femme brutalisée
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Pratiques sexuelles de domination : est-ce de la violence à la femme ?

Dire oui à cette question exposerait à une affirmation erronée. En tout cas, vu le contexte sexuel et de pratique. Le sexe a son lot de fantasmes dans un couple, et de fois, les amoureux peuvent définir un rapport de dominant-dominé. Mais, comprenons-nous bien, le consentement exprimé doit être au centre de tout.

Dans une relation hétérosexuelle, la soumission au lit  peut s’apparenter à la violence lorsqu’elle ne découle pas de la volonté de la conjointe.

L’imaginaire congolais est à réajuster !

Dans l’imaginaire collectif congolais, l’homme est le partenaire sexuel dominant, la femme est la dominée. Il doit faire pleurer une femme pour que cela soit preuve de virilité. L’homme doit rester stoïque pendant que la femme pleure. C’est tellement ancré qu’un vendeur d’aphrodisiaque très connu de Kinshasa, le docteur Kitingi Tingi comme il s’appelle, propose des produits tels que « papa boma maman », en français, papa achève la maman. On l’appelle d’ailleurs : « docteur Kitingi Tingi, assassin des femmes, guérisseurs des hommes. »

Appréhender la domination de l’homme sur la femme lors de l’acte sexuel dans ce sens ne relève ni plus ni moins d’une violence. Car l’homme, est ici, considéré comme un animal féroce ayant un seul objectif, celui de dévorer méchamment sa partenaire afin de s’auto satisfaire ou mieux d’assouvir un plaisir égoïste.

Dans le même ordre d’idées, un cas frappant et qui passe presqu’inaperçu pour bon nombre d’entre nous, est celui dans lequel évoluent de nombreuses femmes congolaises, obligées parfois à simuler l’orgasme.  Elles le font au nom de la culture et/ou de la religion, elle ne doivent pas prendre d’initiative quelconque au lit. C’est, par peur de se voir taxer de tous les mots, pire de se faire assimiler à une pute tout bonnement, car elle ne jouit pas.

Mais, reconnaissons qu’à l’heure où nous sommes ; celle de l’évolution. Plus rien n’est statique.

Certaines femmes quand elles ne développent ni n’appliquent à leur tour les fantasmes de domination ; elles trouvent un plaisir inexplicable à se faire dominer par leurs partenaires lors de la réunion sacrée de leur corps.

La domination, vue sous cet angle, ne représente ni une pathologie, ni une forme de violence.

Une femme qui appellerait son conjoint à la dominer lors d’un rapport sexuel ne fait donc rien de mal moins encore elle ne tombe ni ne laisse tomber son conjoint dans le piège de la violence exercé sur le lit conjugal.

Il est d’ailleurs reconnu que certaines femmes seraient consciemment ou pas attirées par les mâles dominants qui transmettraient à leur progéniture un meilleur patrimoine génétique.

Petit conseil pour finir, il n’est pas établi que l’homme est naturellement dominant au lit. Et c’est une erreur que de le croire. Car, cette conception pénalise à la fois la femme et l’homme étant donné que leur bien-être à tous est affecté.

Le couple est, par conséquent, appelé à développer un dialogue sincère pour rendre ses expériences sexuelles saines et profitables pour chacun de deux partenaires.

 

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