coeurs colorés, ballons suspensdus
(C) Love Matters

Au diable la Saint Valentin ! 

Elle est dans toutes les têtes, la fameuse « Saint Valentin ». Si peu de gens s’intéressent à l’origine de cette célébration, nombreux y voient l’opportunité d’explorer le côté fantasmatique de l’amour. C’est le cas de Arnold, résident à Kinshasa qui nous donne son approche de la dite fête…

Je suis Arnold, la trentaine révolue et je continue de vivre « seul ». Oui seul !, j’insiste sur ce  mot car il est considérablement inconcevable que je ne sois pas encore marié à mon âge. Mes amis et mes parents me le disent sans détour. Mais comme je suis le genre de personnes à prendre  son temps sans nécessairement  prêter attention à toute forme de pression, je profite pleinement de ma liberté…  Et je vous dis être tellement heureux de ma condition que je n’envisage pas changer de statut de sitôt! 

Mais même à moi qui suis de ceux qui croquent la vie à pleine dents, cette journée de Saint valentin fait tout de même envisager les choses avec moins d’optimisme. Elle apparaît à mes yeux comme la journée du « fantasme sexuel » plus que toute autre chose. Tout le monde en parle de façon romantique. On sait tous que c’est le sexe qui est au centre de toutes les attentions.  

Plus débridée et moins fondée sur la satisfaction mutuelle, c’est la sexualité des vidéos classées X que l’on préfère s’échanger sous le manteau. 

Quand j’essaye quand même de m’y lancer   

Difficile tout même de me dire qu’en cette journée je vais rester chez moi à la maison à  revoir le dernier match de Foot entre le Paris Saint Germain et Manchester United. J’envisage une sortie en bonne compagnie. Mais avec qui ? J’ai beau ne pas manquer de copines ou d’amies sympa (Notez bien le pluriel), je ne suis pas sûr que ce sera juste une sortie où l’on essaiera  de célébrer notre flamme. D’ailleurs, il s’agit de célébrer la flamme elle-même ? De l’allumer  ou plutôt d’essayer d’attiser la flamme qui menace de s’éteindre ?  

La nuance est vraiment de taille! Car la réponse à la question peut déterminer mon choix de la personne que je pourrais inviter. 

Et ça recommence ! 

La Saint Valentin devient alors pour moi ni plus ni moins  un jour de rappel sur mes hésitations quant à l’identité de ma dulcinée. J’hésite entre celle qui est plus mature et qui me dit à tout moment « argent d’abord et amourette après », celle qui est plus tendre mais agaçante et celle qui se prend tellement au sérieux qu’elle m’exige sans cesse de mettre une bague à son doigt.  

Au final il y aura  toujours  cette impression d’insatisfaction. D’une part, on aurait voulu que le temps s’arrête pour continuer à nous amouracher dans un décor artificiel mis à disposition –  Par des marchands qui ont flairé la bonne affaire. D’autre part, la crainte des conséquences de tant d’étreintes reçues en un laps de temps. « Voyons ! Ne faisons pas comme si j’étais un adolescent qui découvrait le sexe la première fois et qui resterait sur cette bonne impression !» 

C’est à ce moment que me reviennent  les propos moralisateurs des uns et des autres : « marie toi vite ! »   

Alors je dis: « Au diable la Saint Valentin! » 

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