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Sexualité : ce qu’il faut savoir de la libido

Qu’est-ce que c’est que la libido ? Le mot d’ailleurs sonne comme venant d’une langue bantoue. Mais chacun de nous a au moins sa propre définition. Certaines personnes font le lien direct avec l’activité sexuelle tandis que d’autres parlent plutôt d’une énergie physique. Nous allons survoler les définitions de quelques auteurs dont le psychanalyste Sigmund Freud à propos de la libido, sa physiologie et son développement chez l’être humain.

Définition sémantique et physiologie de la libido

Le terme libido vient du latin et désigne simplement le « désir ». Or on a souvent conscience de ses désirs sexuels qu’à certains âges, au moment de la puberté pour la plupart, même si certains son précoces. Par contre Sigmund Freud, dans son ouvrage « Trois essais sur la théorie sexuelle », place la libido comme un processus continue qui commence dès la naissance. Il explique qu’elle se développe progressivement, en commençant par la zone orale puis celle anale et, enfin, touche la zone génitale. Il définit la libido en tant que manifestation dynamique dans la vie psychique de la pulsion sexuelle dans son autre ouvrage.

Pour la physiologie de la libido, Freud indique que la libido touche en premier lieu sur les zones érogènes (parties du corps humain qui, stimulées produisent du plaisir et une excitation sexuelle). Au stade oral, la libido est illustrée par le plaisir du nourrisson lors de l’allaitement. Au stade anal, par le plaisir du petit enfant à contrôler ses sphincters. Puis, au stade phallique, la libido est en sommeil jusqu’à sa réapparition à la puberté par le stade génital.

D’autres auteurs soulignent également que différents facteurs, à la fois physiques et psychologiques, entrent en jeu dans le déclenchement du désir sexuel. Il s’agit notamment du mode de vie, de l’éducation, des hormones, des fantasmes ou des sentiments.

La vie de la libido

Chez la femme, elle s’accroît avec le temps et plus avec l’expérience. La maturité sexuelle se situe vers 35 ans. A la ménopause, le taux d’œstrogène diminue, les ovaires génèrent moins de testostérone. Lorsque le désir est à son comble, il entraîne une excitation physique : le vagin se lubrifie, les tétons se durcissent. Les hormones du désir, ce sont les œstrogènes et la testostérone (produite par les ovaires et les glandes surrénales chez la femme). Les fluctuations hormonales, notamment au cours du cycle menstruel, influencent particulièrement l’intensité du désir féminin. Les jours qui précèdent l’ovulation, notre corps enregistre un pic d’œstrogènes, notre libido est alors à son apogée (sauf pour celles qui sont sous contraception bien sûr). En revanche, après un accouchement, les femmes sécrètent de la prolactine, une hormone anti désir. Ce qui explique que la sexualité après une grossesse pose souvent problème pour de nombreux couples.

Chez l’homme, l’hormone masculine appelée « testostérone » est à l’origine des désirs sexuels. L’homme en produit entre 6 à 7 fois plus que la femme.

Selon des scientifiques, avec l’âge aussi, un homme produit de moins en moins de testostérone. Ce qui serait à la base de la diminution d’intensité du désir sexuel. Un jeune homme de 20 ou 30 ans connaît une production hormonale très importante plutôt qu’un homme de plus de 50 ans. Il faut également noter que la prostate est une zone érogène importante chez l’homme.

En outre, chaque être humain connaît des moments de hausse de désir sexuel ou de perte ou baisse de libido pour des raisons dues aux stress, à la fatigue ou pour quelques autres causes psychologiques, physiologiques ou physiques. Il y a lieu de consulter un médecin spécialiste ou un sexologue pour ces cas.

 

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