couple en plein jeu de mains
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Griffer, mordre, etc. : le sexe brutal est-il dangereux ?

La partie de jambes en l’air est un des moments forts et précieux dans la vie intime du couple. Cet instant où au delà de se donner du plaisir, on apprend à découvrir l’autre.

Pendant les instants d’intimité, chaque partenaire s’offre à l’autre en laissant parler son corps et ses désirs via les baisers, les caresses etc., qui varient d’un partenaire à un autre. Il existe aussi ceux dont les ardeurs sont si excessives et si extrêmes que le sexe, chez eux, est indissociable de la brutalité. Qu’en pensent les jeunes Congolais et Congolaises ?

Le sexe brutal, un os que l’on ne veut pas croquer

 « J’aime être traitée avec douceur, je ne crois pas qu’en usant de la brutalité, ce sera le cas », explique Grâce, mariée depuis 3 ans. « On n’a pas besoin de mordre, de griffer son conjoint ou sa conjointe pour lui donner de plaisir. Tout doit être fait dans la douceur pour se sentir désirer et aimer, la brutalité n’a pas sa place pendant le sexe », poursuitelle.

Une opinion que partage Naomie, qui est mariée depuis deux ans : « c’est insensé et sauvage ce genre de pratique. Étant femme, cela est loin de me faire du bien et quand je suis face à un partenaire brutal : c’est comme de la mécanique, des personnes dépourvues de tendresse qui ne sont du tout pas intéressantes ».

Salima, célibataire de 30 ans avoue que c’est un moment amer qu’elle n’a connu qu’une fois : 
« je suis un jour tombé sur ce type d’incroyablement agressif. Il m’a mordu les lèvres, pincer fortement les seins et m’a donné des vraies fessées. Je me suis sentie humiliée. Cette espèce de brutalité m’a rendue vulnérable, me rappelant que je n’étais qu’un plan cul »,
se lamentetelle.

Et si les pulsions violentes étaient une partie intégrante du sexe ?

Pour d’autres, l’expression corporelle pendant le sexe peut laisser ressortir le côté animal de quelqu’un : une personne peut alors être brutale et agressive vis à vis de son partenaire mais de manière saine. C’est ce que pense Eric, marié depuis 2014 : « c’est bien d’apprendre à maîtriser ses envies mais il est agréable de donner à la sexualité un espace dans lequel on peut renouer avec cette nature animale qui est en nous ».

Le jeune explique ne pas vouloir se contenter de rapports sexuels façonnés par des constructions sociales avec le risque d’éteindre progressivement l’ardeur, l’énergie qui doit circuler dans la sexualité. « Je n’hésite pas à suivre mes pulsions » , assure le jeune homme.

Un peu de brutalité saine est convenable, mais pas l’exagération

Pour Astrid Kisonya, gynécologue, les gestes brutaux sont incontrôlables chez certains. « Nous nous abandonnons à nos pulsions qui, par nature sont violentes et c’est un peu comme quand on a très faim, on se jette sur la bouffe et on la dévore », soulignetelle.

Selon elle, l’important est de contrôler le degré de liberté que l’on s’octroie. S’exprimer tout en demeurant réceptif au ressenti de l’autre. Mais attention : il est toujours délicat de tracer une ligne rouge à ne pas franchir. Il faut être attentif à son partenaire sans jamais lui faire ressentir le dégoût.

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