La polygamie : les femmes qui la vivent en parlent
Un homme qui a plus d’une épouse. Même si on en parle peu aujourd’hui, que légalement c’est interdit en République démocratique du Congo, la polygamie est une réalité chez nous. Il fut un temps où cela était presque la mode. Alors, qu’en pensent les femmes qui sont dans cette poly-union ?
Dans certaines coutumes, avoir plusieurs épouses était symbole de force, de réussite économique. C’était aussi une garantie de laisser une grande descendance à sa mort. Nos ancêtres s’y plaisaient, mais peu se souciaient de ce que la femme pouvait bien ressentir face à cette situation.
Puis la religion, surtout chrétienne, est venue avec le colonisateur. Elle a imposé la monogamie comme seul mode d’union marital. Mais cela n’a pas été un frein à la polygamie qui a continué son bonhomme de chemin. Mais le manque de réglementation dans ce domaine fait que la polygamie peut souvent causer de dommages aux femmes et aux enfants issus de ces unions.
Je m’étais sentie humiliée de la pire façon qu’un humain puisse l’être
N’étant pas légalisée, la polygamie se vit en RDC en concubinage. Un homme ne peut épouser qu’une femme. Les autres seront ses épouses, peut-être selon la coutume ou la religion, mais pas en tant que femme officielle.
Mariée depuis 1997, Anne-Marie avait été mise devant un fait accompli : son époux devait désormais entretenir une deuxième épouse. Elle raconte : « Après nos 10 ans de vie commune, un jour mon mari m’informe qu’il entretenait relation extra-conjugale. La femme avec qui il avait une aventure était enceinte, et qu’il était donc dans l’obligation de mettre au grand jour leur relation. »
Anne-Marie se souvient que cette nouvelle avait sonné comme une foudre à ses oreilles : « Je n’avais pas pu me retenir de verser des larmes et de lui dire que c’était de la pire des trahisons. », elle se souvient que pour sa défense son époux avait dit qu’il lui était impossible d’abandonner une femme qui portait son enfant.
Ce qui n’arrangeait pas les affaires de Anne-Marie c’est qu’elle n’a eu que de filles comme enfants. Or la deuxième attendait un garçon. Même la famille de son mari était du côté de celle qui allait donner un héritier à leur fils. Anne-Marie n’a pas eu de douleur que pour elle même, mais se souvient aussi du traumatisme qu’ont subi ses enfants : « Le plus dur c’était que je devais désormais partager mon époux avec une autre et que mes filles devraient s’habituer à ne plus voir leur père rentrer tous les soirs à la maison. »
12 ans après, Anne-Marie ne s’y est toujours pas habituée. Elle avoue que chaque jour qui passe elle perd un peu plus me goût au mariage.
Madeleine, jointe à Goma, a vécu une histoire presque similaire. Son époux avait décidé de se mettre en couple avec son ancienne copine d’université revenue des Etats-Unis. Elle se souviens : « Je m’étais sentie humiliée de la pire façon qu’un humain puisse l’être », et des questions fusaient dans sa tête : Que ne lui ai-je pas donné, qu’a-t-elle de plus que moi cette femme qu’il veut avoir comme seconde épouse ?
Pour la seconde épouse, ma vie n’est pas non plus toujours rose
La seconde épouse, dans nos sociétés est vue comme une voleuse d’homme. On ne croit pas que l’amour puisse être leur seule motivation. La société condamne par défaut la seconde épouse. Elle n’est venue que par intérêt. Elle n’a rien pour la dédouaner.
C’est déjà une galère pour ces femmes.
Mais il est aussi connu que la seconde épouse est chouchoutée par l’époux, sauf que la situation change quand, par malheur, l’époux disparaît. L’héritage ne leur est pas reconnu souvent. C’est ce qu’a vécu Chantal, deuxième épouse d’un homme décédé il y a 5 ans : « Après sa mort, j’avais tout perdu. Même les personnes que je recevais chez moi. Je me suis retrouvée seule à me battre pour nourrir et scolariser 4 enfants, puis il y a le loyer à payer chaque mois. »
La première épouse elle, qui habitait la seule maison que possédait le défunt, y réside encore. Elle n’aura jamais à payer de loyer.
Ça fait mal , surtout que l…
Ça fait mal , surtout que l’homme pense beaucoup plus qu’à la seconde et oublie de coup ses propres enfants qu’ils soient filles ou garçons….seuls les katangais du Tanganyika font , jusqu’à présent,la polygamie et toutes les deux ou trois femmes restent dans une seule parcelle normalement elles s’entendent bien, et moi je me suis toujours posé la question de savoir quoi elles cherchent chez un homme avac ou sans fortune?
La polygamie est une…
La polygamie est une question de norme culturelle, de tradition et d’héritage même. Nous l’héritons dans notre sang dès lors qu’en analysant nos lignées de naissance il est fort probable de retrouver qu’il y a un des parents qui doit avoir eu plusieurs femmes. Il est une évidence que parmi les petits enfants il y ait un ou plusieurs polygames. La reglementation de ce phénomène seule facilitera la solution surtout aux problèmes de successions.
Bien
Bien
C’est une bonne expérience à…
C’est une bonne expérience à partager