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Mon orientation sexuelle m’a éloigné de la famille

En république démocratique du Congo, plusieurs hétérosexuels et/ou les bisexuelles sont souvent victimes de la discrimination. C’est le cas de Brandon, ce jeune homme qui à l’âge de 26 ans, a été chassé de chez lui parce qu’il est attiré par les hommes.

Le rejet social n’a pas influencé mon orientation sexuelle

A 16 ans, j’ai compris que j’avais un faible pour les hommes.  Mineur que j’étais, j’ai opté pour un amour caché avec mon partenaire afin d’éviter le regard stéréotypé de notre société. Cette stratégie n’a presque pas marché d’autant plus que, mon orientation sexuelle se transformée en porte malheur au sein de ma famille. Les insultes se sont mêlées partout dans le quotidien.

Qualifié de tout mot, mon père a fini par me chasser de sa maison par demande de ma belle-mère. Ce qui a causé un moment, l’interruption de mes études. Abandonné à la merci de cette société congolaise homophobe, j’ai subi toutes sortes d’humiliations, de torture, des menaces de mort, comme si toute cette haine pouvait changer ma nature.

Errant dans la rue, ma seule solution pour sortir de cet enfer était la débrouille pour tenter de survivre jusqu’à ce que je devienne enfin Cleaner dans un couvent des prêtres catholiques pendant une année et demi. Et là, je me suis trouvé un autre allié avec qui pratiquer la sexualité était mon seul canal pour avoir les moyens pouvant m’aider à payer ma scolarité autodidacte jusqu’à l’obtention de mon diplôme d’État (BAC). 

Les homosexuels ont aussi droit à une vie épanouie

Rejeter votre enfant parce qu’il est homosexuel, c’est priver la société d’une valeur, d’un talent, d’un don dont elle aurait pu bénéficier si vous aviez donné la chance à ce dernier d’aller aussi loin dans les études et surtout bénéficier de votre amour et de votre encadrement. Les valeurs qui sont en moi sont les plus importants. Aimons-nous sans tenir compte de nos différences et surtout, aimons-nous vivants.

 

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