abus sexuel
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Les abus sexuels font des dommages aux victimes, ils sont aussi sévèrement punis

Lorsqu’une personne impose son désir sexuel à une autre personne, il s’agit d’un abus. Parlant d’abus on voit directement une influence quelconque, l’agresseur s’attaquant le plus souvent à un être plus vulnérable que lui, en abusant soit de son pouvoir soit de sa confiance. Généralement les enfants sont les plus exposés car ils n’ont pas de discernement. Mais à part les enfants nous citerons les jeunes étudiants, les employés, les personnes de troisième âge etc.

L’abus sexuel est donc une activité de nature sexuelle à laquelle une victime est incitée ou contrainte par un agresseur, que ce soit sur lui-même, sur elle-même, ou sur une autre personne. Un abus peut impliquer un contact physique (ex : baiser, attouchements, pénétration…), il peut aussi se dérouler sans nécessairement impliquer le contact (ex : le harcèlement, le grooming, l’exhibitionnisme…). Dans tous les cas il s’agit toujours d’un abus sexuel.

Les abus sexuels font des dommages considérables

Comme toute autre forme d’agression, les abus sexuels ont aussi des conséquences énormes, quel que soit l’âge, le sexe, ou la position sociale de la victime. Les dommages sont variables selon la capacité de résilience de la victime, le type d’agression et la fréquence, ainsi que sa prise en charge. Des séquelles surviennent toujours, mais de différentes façons, à différents moments de la vie. Ces conséquences affectent le plus souvent la victime, mais il en existe certaines pouvant complètement ruiner la vie de l’agresseur.

Au côté de l’agressé, sur le plan physique on observera des lésions et d’autres dommages corporels causés par le viol, par exemple. Ces aspects physiques sont plus souvent accompagnés d’autres troubles psychologiques tels que le sentiment de culpabilité ou de honte, la peur, l’anxiété, la colère, la perte de l’estime de soi ou de la dépression. La victime peut aussi faire face à une perte de confiance envers les autres, d’où l’isolement, les troubles du sommeil, la perte de mémoire, les troubles de continences. Les abus sexuels peuvent aussi conduire la victime à la mort, soit qui celle-ci résulte directement des actes de l’agresseur, soit qu’elle le fait de la victime et ce, par le suicide.

Sur le plan socio-économique, les abus sexuels sont aussi à la base de la délinquance et des comportements antisociaux et destructeurs, dans le cas où la victime n’a pas bénéficié d’une bonne prise en charge psycho-sociale. Le plus souvent, la victime se sentant rejetée par la communauté se lance dans la prostitution et l’alcoolisme, d’où le sous-développement de toute la société ainsi que la pauvreté. Dans d’autres cas fréquents, la victime risque à son tour de devenir agresseur à cause d’une envie vindicative qu’elle porte en elle, ce qui conduit à la longue à la criminalité.

Que dit la loi à propos des abus sexuels en République Démocratique du Congo ?

En liminaire, il sied de préciser que les abus sexuels sont prévus dans la législation nationale comme des infractions telles qu’elles ressortent du décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal congolais  modifié et complété par la loi n° 06/018 du 20 Juillet 2006 dite loi sur les violences sexuelles. Les abus sexuels dont il est question et que notre loi a désignés sous l’expression « infractions de violences sexuelles » vont de l’article 167 à 174.n, soit de l’attentat à la pudeur à la prostitution d’enfants.

Quant aux peines, il faut noter qu’elles sont toutes assorties de sanctions pénales d’emprisonnement et d’amendes, allant respectivement de trois mois à vingt ans de servitude pénale, de cent mille à deux-cents mille francs congolais d’amendes. Il en ressort que la loi accorde une importance notable à la répression des abus sexuels et qu’en conséquence, d’un point de vue juridique les agresseurs ne sauraient se soustraire à l’emprisonnement s’il est établi par un jugement définitif qu’ils sont coupables.

Dénoncer, dénoncer, dénoncer

Les abus sexuels sont des faits réels au sein de notre communauté, ils ont des conséquences néfastes et pour la victime, et pour l’agresseur. Pour y remédier, nous devons sensibiliser autour de nous et en cas d’abus, dénoncer car le silence ne fait qu’empirer la situation. A toutes les victimes, il est bon de savoir que c’est possible de surmonter l’horreur de l’agression moyennant son propre courage et grâce au concours des spécialistes. A tous les agresseurs, les forfaits ne sont pas impunis, la justice sera à vos trousses !

 

 

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