jeune fille avec son Prof
(c)shutterstock

Amour enseignants-élèves : 90% de chances que ce soit du harcèlement !

Les idylles entre enseignant.es et élèves ne sont pas des phénomènes étrangers en RDC : nous en avons tous été témoins ou en avons au moins entendu parler. Ces amourettes vues d’un mauvais œil par la plupart des Congolais, peuvent être en fait, ni plus ni moins que des formes déguisées de harcèlement à l’égard de l’élève. Nous vous expliquons pourquoi.

  1. L’ascendance psychologique de l’enseignant.e

    Quand les parents envoient leurs enfants à l’école, ils donnent leur autorité parentale aux enseignant.es pour que ceux-ci l’utilisent pour inculquer une nouvelle éducation aux élèves. Ainsi, d’un point de vue psychologique, l’enseignant.e peut facilement influencer son étudiant du fait de sa position dominante et le/la pousser à commettre des actes qu’il/elle ne ferait pas si ses sentiments n’étaient pas aussi malléables.

  2. C’est du viol

    D’un point de vue légal, selon le blogueur Sosthène Djuma, étudiant en droit : « il y a harcèlement si l’enseignant fait pression ou utilise sa position dominante pour faire céder l’élève. Si cette définition peut difficilement être prouvée dans les faits, une chose est certaine, les relations sexuelles même consentis avec une personne mineure en RDC sont  des viols ».

    Le loi portant sur la protection de l’enfant condamne ces actes de 7 à 20 ans de prison, dans l’article 170 que l’on peut consulter ici.

  3. C’est contre l’éthique et la déontologie professionnelle

    Toujours d’un point de vue psychologique, l’enfance est une période de grands changements émotionnels. L’apprenant dans sa curiosité ou simplement dans le but de chercher de l’attention ou de l’affection peut alors développer des sentiments pour son enseignant.e.

    A ce dernier cependant revient la charge de s’assurer que l’élève reçoit une bonne éducation, impartiale dans le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle. Ce qu’aucune histoire d’amour ne permet.

    Nous avons interviewé Me Jean Kasenda, préfet d’études au complexe scolaire les élites à Lubumbashi. Celle-ci nous explique que sa structure a adopté une politique stricte concernant les relations amoureuses entre enseignants et élèves : pour l’élève c’est l’exclusion et pour l’enseignant.e, c’est le licenciement dans les plus brefs délais.

     « Qu’arrivera-t-il si même cachée, cette idylle prenait fin ? L’élève verrait-il/elle dans l’enseignant.e une figure d’autorité ? Et l’enseignant.e, serait-il/elle impartiale dans ses agissements avec l’élève ? Un.e enseignant.e qui a ce genre de rapport avec un.e élève trahit sa mission et pourrait même être traduit.e en justice. Les enseignants sont aussi parents et aucun n’accepterait de voir sa fille ou son garçon batifoler avec un.e enseignant.e », conclutelle.

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

AMOUR AFRIQUE

Amour, sexe, sentiments : on en parle sans tabou