avortement sécurisé

[#BotaNaBwanya]L’avortement sécurisé : tout savoir sur les soins post-avortement

On dit qu’un avortement est sécurisé, lorsqu’il est pratiqué par des prestataires qualifiés, avec les techniques médicales et les médicaments qui conviennent, le tout, dans de bonnes conditions d’hygiène. Si toutes ces mesures sont respectées, l’avortement sera une procédure médicale très sûre.

Mais aujourd’hui, je voudrais vous parler d’une étape que l’on néglige assez souvent en matière d’interruption volontaire de la grossesse ; « Les soins post ou après avortement » en abrégé, SAA.   

Selon un document publié par l’OMS en 2012, « Dans les pays où l’avortement est strictement réglementé, il peut en résulter un accès inégal à l’avortement sécurisé. Dans de telles situations, les avortements satisfaisant aux exigences de sécurité sont souvent le privilège des gens aisés, les femmes nécessiteuses n’ayant d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs ou avorteuses qui opèrent dans de mauvaises conditions de sécurité avec, à la clé, invalidités et décès ». En RDC par exemple, l’avortement, qui consiste à interrompre artificiellement une grossesse n’est pas autorisé par la loi. Il existe cependant quelques exceptions bien cadrées dont une grossesse issue d’un viol, de l’inceste ou une grossesse qui menace la santé de la mère ou du fœtus. Malgré ces restrictions, les avortements se font dans la clandestinité.

Les soins complets d’avortement centrés sur la femme incluent une série de soins médicaux et de services liés à la santé, et comprennent trois éléments essentiels. A savoir, le Choix, l’Accessibilité et la Qualité. Ces explications sont fournies par IPAS, une organisation sans but lucratif, active dans le monde entier et dont le travail a pour but de promouvoir la capacité des femmes d’exercer leurs droits sexuels et reproductifs et plus particulièrement leur droit à l’avortement sécurisé.

Avantages

Les soins après avortement (SAA) permettent de réduire la mortalité et la morbidité maternelles grâce au traitement des complications d’un avortement, aux services de planification familiale et de conseil psychologique, à un traitement non discriminatoire et aux liaisons avec les services de santé reproductive.

Les soins après avortement épargnent la femme et la jeune fille des avortements incomplets (les tissus et produits de la grossesse n’ont pas été complètement retirés ou expulsés de l’utérus), des hémorragies (saignements abondants), des infections, des perforations de l’utérus (lorsque l’utérus a été perforé par un objet pointu ou tranchant), des lésions de l’appareil génital et des organes internes par insertion d’objets dangereux comme des baguettes, des aiguilles à tricoter ou du verre pilé dans le vagin ou l’anus.

A titre de rappel

Je vous suggère d’éviter à tout prix les avortements clandestins : non seulement c’est illégal en RDC, mais bien plus, c’est très dangereux pour la santé. Et si tu as eu recours à un avortement non médicalisé (clandestin) avant de lire cet article, je te recommande de consulter un médecin pour vérifier si tout va bien. Tes capacités à concevoir pourraient en être endommagées. 

Tu peux également relire cet article : Suis-je infertile à cause d’un avortement ?

 

 

 

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