groupe des jeunes
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5 jeunes kinois expliquent les défis de s’approvisionner en preservatif.

Le préservatif est l’une des méthodes contraceptives les plus utilisées. Le préservatif (externe ou interne) est l’outil le plus utilisé et le plus accessible pour se protéger et protéger son (sa) partenaire contre le VIH et les IST.

Se protéger est un droit, mais comment faire si ce droit est limité par des barrières sociétales ou religieuses?  J’ai posé la question à quelques jeunes kinois pour savoir comment ils font pour s’approvisionner en préservatifs et ceux derniers m’ont partagé leur réalité.

Des pharmaciens plutôt que pharmaciennes

H.k Mando nous confie qu’il ne va que dans une pharmacie où il y a un homme qui vend. Il ajoute une anecdote :  « un jour, j’ai passé ma commande au gars qui vendait, malheureusement pour moi il n’était qu’un remplaçant et la vendeuse est revenue avec quelques clientes et m’a demandé quelle était ma commande et j’ai dû la répéter devant tout le monde (…) Le comble est qu’en partant, elle m’a lancé un bon appétit ! Heureusement que j’étais bourré »

Fidèle lui, à plusieurs stratégies dont l’une d’elles est d’acheter chez ses amis pharmaciens pour qu’ils le lui passent en douce.

Une réserve

Lebon utilise une réserve. Il s’approvisionne dans des hôpitaux ou lors des campagnes de sensibilisation. « J’en prends beaucoup, c’est un stock important », souligne-t-il.

Fidèle par contre utilise les réserves de ses frères. «  Je suis le cadet d’une famille de plusieurs garçons. Certains venaient déjà avec tout en carton et le posait sur la table dans la chambre. Ils ne comprenaient pas comment ça se terminaient vite. »

Pendant que les uns cherchent mille et une stratégie pour s’approvisionner, d’autres prennent leur courage à deux mains. C’est le cas de Tony T. Il avoue ne pas être gêné d’acheter un préservatif devant tous les clients. « Je connais mes droits, je me protège si je le veux, je m’en fou des jugements des autres, j’entre dans la pharmacie puis je passe ma commande puis je sors ». Il n’est pas le seul à faire preuve d’un tel courage.

Il y a aussi ceux qu’on appelle « petit ya ba effet ». ces commerçants ambulants qui entrent dans des bars et terrasses pour  vendre des friandises et souvent aussi des aphrodisiaques. 

Cette réalité est la leur, et vous comment faites-vous pour vous approvisionner ?

 

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