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Le e-sexe, l’amour 2.0, ce tabou dont il faut qu’on parle

Grâce à Internet, le monde est devenu un gros village où tout le monde peut joindre tout le monde. Grâce à Internet toujours, les codes sociétaux ne nous contraignent plus à réaliser nos fantasmes les plus tabous dans la solitude. Aujourd’hui on peut avoir des relations sexuelles avec une personne à 200 kilomètres de nous en étant en ligne. L’amour et le sexe sont en train de connaître une vraie révolution, mais les mœurs congolaises traînent le pas derrière.

L’époque de la confession et du Poteau, ces anciennes méthodes de drague d’avant les réseaux sociaux, est révolue. Pourquoi s’ennuyer avec ces pratiques tout aussi difficiles que stressantes quand on peut réaliser certains de ses désirs avec un simple smartphone connecté ?

Fantasmes sans frontières

Braver des interdits, c’est quelque chose qui vous fait vous sentir vivant. Faire des choses non raisonnables rappelle que l’on est vivant et tout puissant. Au Congo, les pressions religieuses et sociales peuvent être tellement fortes que la moindre occasion qui permette leur transgression peut s’avérer libératrice. C’est ce que dit Élie, jeune étudiante de 21 ans : « J’ai eu mon premier téléphone à 20 ans. Un jour, alors que je surfais sur Facebook, j’ai reçu le message d’un X, nous avions fait connaissance et quelques jours après, un soir, il m’avait avoué qu’il m’aimait et qu’il rêvait de mon corps. Au début j’avais trouvé cette approche perverse, le message m’avait paru choquant. Mais je me sentais tellement seule, que j’avais décidé de céder mais de dicter les règles du jeu. Je lui ai donc envoyé une photo de mes seins, ensuite celle de mes fesses sous un drap et enfin de tout mon corps nu, dans un miroir… », elle marque une pause, puis reprend, d’un ton nostalgique :

« Ça s’est fini très tard dans la nuit, en vidéo, lui en train de se masturber alors que moi je lui disais des paroles provocantes en me caressant un peu partout. On faisait l’amour à distance ! »

Elle se souvient qu’elle s’était sentie à la fois honteuse et puissante après cet acte. Quelques jours plus tard ils recommençaient et décidèrent de s’offrir une chance dans la vie réelle.

Quoiqu’Elie ait aimé sa relation sexuelle en ligne, Elie refuse de succomber à la tentation une fois de plus.

Kadi, un jeune congolais vivant en Afrique du Sud, a vécu une expérience insoupçonnée en ligne comme Elie. Il s’était masturbé devant une fille canadienne qu’il avait connu quelques heures plutôt sur un site de rencontre.

Méfiez-vous du revers de la médaille

Kadi se souvient qu’il voulait plus : « L’expérience était bonne mais je voulais plus, je voulais un contact physique et j’avais honte. J’ai supprimé mon compte le lendemain. », finit-il.

L’autre crainte est que l’on finisse nu sur internet. Soit la confiance pourrait être trahie par le partenaire avec qui on partage sa nudité, soit d’une autre manière ces photos et vidéos pourraient finir par être partagées. Kota se souvient qu’une amie avait connu ce malheur : « Elle avait retrouvé des photos d’elle nue sur la toile et s’est retirée depuis des réseaux sociaux, ça m’a fait réfléchir et je préfère l’amour à l’ancienne. On ne doit pas faire confiance à ces inconnus sur internet. »

Il faut en effet avoir une confiance absolue en la personne avec qui on fait l’amour. Que ce soit physiquement ou virtuellement. Des astuces comme masquer son visage ou rogner les photos et éviter des signes distinctifs pouvant vous identifier pourraient vous sauver d’une porn revenge.

Mais on est d’accord que le e-sexe existe bel et bien en RDC, et si on en parlait ouvertement ? Laissez-nous vos commentaires

 

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Les commentaires récents (1)

  1. C’est peut-être intéressant,…
    C’est peut-être intéressant, mais c’est drôle, j’suis pas vraiment d’accord ladite pratique !

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