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Les pratiques d’excision, qu’en dit la loi Congolaise

Quoi que le taux de la mutilation génitale féminine à Kinshasa soit faible, l’excision demeure pratiquée dans d’autres régions du pays dans certains groupes tribaux. Que dit donc la loi congolaise à ce sujet ?

La pratique de l’excision serait une « tradition »

L’excision c’est aussi ce qu’on appelle ‘mutilation génitale féminine. Elle consiste en premier à découper en partie ou  dans toute son entièreté l’organe génital féminin externe et dernier rapprocher les berges en vue de rétrécir l’ouverture de son organe. Elle est fréquente à Tshikapa, à Kwilu- Ngongo et à l’ Est du pays dans certaines zones réputées  de guerre.

Cette pratique s’explique essentiellement par la dimension traditionnelle, culturelle et/ou religieuse. Dans les milieux ruraux, elle se pratique soit à l’enfance soit juste avant le mariage. Elle permettrait selon les croyances, de rendre la future jeune mariée « pure » aux yeux de son futur mari. Pourtant, les mutilations ne présentent aucun bienfait pour la femme. Bien au contraire, elles ont des conséquences extrêmement néfastes, aussi bien physiques que psychologiques.

Pour la plupart de femmes cette pratique a le mérite de les rendre frigides et insensibles.

Les conséquences de l’excision sont généralement inconnues auprès des populations qui l’approuvent et la pratiquent. En dehors de l’insensibilité qu’elle peut causer à la femme, elle peut occasionner d’autres infections graves. Telles que le tétanos, l’incontinence urinaire, les complications lors des grossesses et des accouchements, infertilité et j’en passe. Sans négliger le souvenir douloureux d’une chirurgie faite en public et sans anesthésiques.

Les pratiques d’excision, une entrave contre la loi congolaise

L’excision est une violation manifeste des droits humains. C’est ainsi qu’en RDC, depuis 2006, le législateur  a adopté dans le code pénal, une loi apportant des modifications aux dispositions sur la violence sexuelle. Cette loi interdit la mutilation sexuelle sous toutes ses formes. Le code pénal prévoit une peine d’emprisonnement allant de deux à cinq ans avec une amende de 200.000 FC (125 $) pour quiconque porte atteinte à « l’intégrité physique ou fonctionnelle » des organes génitaux d’une personne. Une peine d’emprisonnement à perpétuité est prévue si la mutilation a entraîné la mort de la victime.

Souvent pratiquée avec un couteau, une lame de rasoir ou un ciseau, l’excision est l’une des pratiques les plus violentes que puisse subir le corps d’une femme. Un acte ignoble qu’aucune somme ne pourra combler. En ce mois de Mars, dédié aux droits et revendications de la femme, je dénonce et condamne avec force les mutilations génitales féminines, particulièrement à l’égard des femmes Congolaises.

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